top of page

Un peu de mon histoire

 

Vous souhaitez mieux me connaître ? Et bien voici quelques souvenirs et moments marquants de mon histoire. Somme toute une histoire assez banale d'une fille qui a grandi à la campagne.

Enfance

Ma mère meurt quand j'ai un an, je vais vivre chez mes grands-parents maternels dans la campagne lyonnaise. Mon père vient me voir tous les soirs. Fille unique, je passe beaucoup de temps à observer la nature, à grimper dans les arbres, à monter à cheval.

 

Je me souviens comme si c’était hier de l’odeur sucrée de ma jument, de la rugosité de l’écorce des chênes, des mains de ma grand-mère, de mon cœur qui bat la chamade après une course effrénée…

Adolescence

J’ai toujours aimé la nuit, me promener sous les étoiles. 

Plutôt solitaire, je lisais beaucoup. J’adorais feuilleter les vieilles encyclopédies de ma grand-mère, tourner ses pages fines, regarder les dessins.

À cette époque je montais beaucoup à cheval, faisais du tennis, de la gymnastique ; je courrais, sautais dans la lande de rocher en rocher, faisais du vélo. Sentir mes muscles tressauter après l’effort me remplissait de joie.

J’ai également fait le mur de nombreuses fois. On n’embrigade pas un esprit sauvage comme le mien ! J’avais trop soif de vivre… Je dévalais à toute vitesse des sentiers escarpés pour rejoindre mon amoureux.

Au niveau des études, après un bac scientifique orienté biologie (un bac D, pour ceux qui se rappellent et qui ont mon âge, je suis née en 74), j’ai poursuivi par un DEFA (diplôme d’études fondamentales en architecture) à l’école d’archi de Lyon.

J’ai adoré vivre dans cette ville. Un véritable terrain de jeux. Lyon et ses traboules, ah un vrai bonheur ! C’est à ce moment là où j’ai commencé sérieusement à faire de la photo, avec mon vieux Minolta. Rapidement je me suis acheté un agrandisseur (que j’ai toujours) et me suis mise à développer toutes mes photos en noir et blanc. Je passais de longues heures à la lueur de la lumière rouge. Tout un monde ! Un monde totalement magique. 

Voir une photo apparaître sous ses yeux est une sensation unique. Irremplaçable. 

Peu à peu je trouvais ma place.

Et puis, je suis allée poursuivre mes études à Bordeaux, à l’école d’archi et de paysage de Bordeaux. J’ai adoré vivre dans le sud ouest ! J’ai adoré faire ses études.

 

Adulte

À Bordeaux, j’ai obtenu mon diplôme de paysagiste DPLG. Un diplôme qui clôtura ma vie étudiante, riche de découvertes, riches d’enseignements. 

La vie a suivi son cours, j’ai rencontré un homme, je suis restée vivre dans le Sud Ouest. Il avait déjà 3 enfants, moi j’étais encore toute jeunette. Une autre tranche de vie démarra pour moi à ce moment.

C’était super, nous étions vraiment sur la même longueur d’ondes. 

C’est ainsi que nous nous sommes lancés dans la rénovation de vieilles bâtisses. Casser des cloisons, porter des cailloux, creuser des trous, peindre, etc. 

Des années passionnantes qui nous emmenèrent dans les Pyrénées-Atlantiques. 

Naîtrons dans les montagnes, nos deux filles.

Mère

Devenir mère fut pour moi une révélation. Mettre au monde ma fille ainée m’a fait toucher du doigt ce que voulais dire amour inconditionnel, m’a fait toucher du doigt l’indicible…

J’ai senti une puissance de vie en moi absolument insoupçonnée. Je suis née une nouvelle fois, avec elle. 

Adieu Pyrénées Atlantiques, l’Ardèche du Sud nous fait de l’œil. Je vis des années délicieuses de femme sauvage. Nos filles grandissent dans la nature. Nous passons beaucoup de temps à nous baigner, à jouer, à vivre au maximum en extérieur.

Ma pratique photographique devient de plus en plus intimiste, sensorielle, comme une caresse. Je caresse le monde de mon regard ou plutôt je me laisse caresser par le monde, par toute cette beauté environnante.

 

C’est merveilleux !

Retour aux origines

Je ne pensais pas revenir dans la région où j’ai grandi, la région Lyonnaise. La vie en avait décidé autrement, en quelque sorte, et je me suis laissée surprendre. Je regarde les êtres qui me sont chers sous un autre angle, je revisite mon histoire.

Nos filles grandissent. Nous habitons une petite maison entourée par des arbres, des prés et un grand mur en pierres. La terre d’e mon arrière grand-père maternel. Une terre granitique. Les chevaux passent d’un pré à un autre en frôlant la maison. J’entends leurs pas la nuit. Ils sont vieux maintenant. Je vis à leur rythme. Je prends soin d’eux. Je les ai vu naître et je les verrai mourir. Le cycle de la vie.

Il en va de même pour les humains. À deux mois d’intervalles ma très chère grand-mère meurt suivi par mon père. Un chapitre se ferme. Nous décidons de partir vivre en Bretagne. 

L’appel de la Bretagne

Soif d’horizon, d’eau à perte de vue. Un nouveau champ d’exploration s’offre à moi. Pas après pas, ma pratique photographique s'enrichit. Je me rapproche des humains, encore un peu plus. Je décide de lier photographie et immersion en pleine nature, et de voir ce qui se passe. 

Je me fais confiance, confiance en mes ressentis. La nature devient ma partenaire à part entière. C’est elle qui fait le boulot ! Je ne fais qu’appuyer sur le déclencheur. Je me sens portée par elle, par sa sagesse.

J’arpente les chemins bretons, découvre de petites perles. M’abrite de la pluie sous des rochers, respire à pleins poumons l’air iodé, me love dans les feuilles mortes, marche pieds nus dans le sable, me baigne dans l’eau froide…

Les petits plaisirs sont multiples. La lumière fabuleuse, changeante, imprévisible. Pour une contemplative comme moi, c’est fabuleux ! Place à l’inattendu, au vivant, aux surprises. 

Cette terre me parle.

 

J'écoute.

bottom of page